Le Massacre Silencieux des Haïtiens en République Dominicaine – Entre Racisme, Indifférence et Trahison

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“On nous tue comme des poules.”

Cette phrase, murmurée par une survivante haïtienne rescapée des violences en République Dominicaine, résume l’horreur quotidienne que subissent nos frères et sœurs de l’autre côté de la frontière. Sous le regard complice de la communauté internationale, sous le silence assourdissant de l’ONU, sous l’irresponsabilité criminelle du gouvernement haïtien, le sang haïtien coule, impunément, dans les rues, les champs de canne à sucre et les geôles dominicaines.

Un Génocide à Bas Bruit**

Les rapports effrayants s’accumulent : travail forcé, lynchages, déportations massives dans des conditions inhumaines, assassinats ciblés. Des familles entières sont traquées, battues, séparées. Des enfants haïtiens nés en République Dominicaine se voient refuser leur citoyenneté, transformés en apatrides, en parias. Des travailleurs haïtiens sont exploités, humiliés, puis jetés comme des déchets une fois épuisés.

Et que fait la République Dominicaine ? Elle durcit ses lois, militarise ses frontières, et encourage une haine raciale institutionnalisée. Le président Luis Abinader, en pleine campagne électorale, instrumentalise la question haïtienne pour galvaniser sa base nationaliste. Les médias dominicains dépeignent les Haïtiens comme des envahisseurs, des criminels, des sous-hommes. Le résultat ? Une population livrée à la vindicte populaire, des milliers de vies brisées, et un silence coupable.

La Honte de l’ONU et de la Communauté Internationale**

Où est l’ONU ? Où sont les défenseurs des droits de l’homme ? Où sont les grandes puissances qui se targuent de justice et de moralité ?

L’ONU a des bureaux, des rapporteurs, des missions en Haïti. Mais quand il s’agit de dénoncer les crimes contre les Haïtiens en République Dominicaine, c’est le mutisme. Pourquoi ? Parce que les Noirs haïtiens ne valent pas la peine qu’on s’indigne ? Parce que leur souffrance est moins médiatisable que celle d’autres peuples ?

La communauté internationale ferme les yeux parce que la République Dominicaine est un “partenaire stable”, un “havre touristique”, un allié économique. Pendant ce temps, le sang haïtien est monnaie courante dans cette stabilité.

La Trahison du Gouvernement Haïtien**

Et que fait notre gouvernement ? Rien. Absolument rien.

Au lieu de protéger ses citoyens, il se complait dans l’impuissance, la corruption et les querelles politiques. Les dirigeants haïtiens successifs n’ont jamais eu le courage d’exiger des comptes à Saint-Domingue. Aucune pression diplomatique sérieuse, aucune plainte internationale, aucune stratégie de protection des migrants.

Pire : certains politiciens haïtiens utilisent cette tragédie pour leurs calculs électoraux, promettant des solutions qu’ils ne mettront jamais en œuvre. Pendant ce temps, des familles pleurent, des corps s’entassent, et l’humiliation devient notre lot quotidien.

Qui Viendra à Notre Secours ?

La question est lancinante : *Qui nous aidera ?

Les grandes puissances ? Elles ont déjà choisi leur camp. L’ONU ? Elle baisse les yeux. Les organisations panafricaines ? Elles sont muettes. Le gouvernement haïtien ? Il est absent, voire complice.

Alors, il ne nous reste qu’une seule option : nous-mêmes.

La diaspora haïtienne** doit amplifier la voix des victimes, organiser des pressions sur les gouvernements étrangers, boycotter les entreprises complices de cette oppression.

Les médias indépendants** doivent briser l’omerta et documenter chaque crime.
La société civile haïtienne** doit exiger des actions concrètes, pas des discours.
Les intellectuels, les artistes, les leaders religieux doivent rompre le silence et mobiliser.

Nous ne pouvons plus compter sur des sauveurs extérieurs. L’histoire nous a appris que notre libération viendra de notre propre résistance.

Conclusion : Plus Jamais des Poules à Égorger

Les Haïtiens ne sont pas des poules. Nous sommes un peuple fier, résilient, qui a brisé les chaînes de l’esclavage avant tant d’autres. Nous méritons le respect, la justice, la dignité.

Si le monde ne veut pas voir notre sang couler, alors nous le ferons voir.
Si personne ne veut nous défendre, alors nous nous défendrons.
Et si l’histoire doit retenir une chose, c’est ceci :

*Nous ne sommes pas morts en 1804. Nous ne mourrons pas aujourd’hui.

**Debout, Haïti !

RTCH
Radio Télé Conscience Haitienne
Wilbert Laurore.

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