EDITORIAL: La Démocratie, Une Marchandise Hors De Portée Pour Certains

Aujourd’hui, dans le pays de l’Oncle Sam, la démocratie semble être devenue une marchandise comme une autre, mise aux enchères et acquise par les plus offrants. Ce constat, aussi amer que réaliste, soulève des questions fondamentales sur l’équité et l’universalité des valeurs que nous prétendons défendre. Car si la démocratie est un idéal censé être accessible à tous, force est de constater que certains pays, comme l’Ukraine, la Palestine et Haïti, en sont exclus, non par manque de volonté, mais par manque de moyens.

L’Ukraine, déchirée par un conflit qui dure depuis des années, se bat pour préserver sa souveraineté et son droit à l’autodétermination. Pourtant, malgré les discours de soutien et les promesses d’aide, elle reste prisonnière d’un jeu géopolitique où les intérêts économiques et stratégiques priment sur les principes démocratiques. La Palestine, quant à elle, lutte depuis des décennies pour faire reconnaître son droit à l’existence, face à une occupation qui semble bénéficier d’un soutien indéfectible de la part des puissances occidentales. Et Haïti, l’une des nations les plus pauvres du monde, continue de sombrer dans le chaos, sans que la communauté internationale ne lui offre une véritable chance de se relever.

Ces exemples illustrent une triste réalité : la démocratie, telle qu’elle est pratiquée et promue par les grandes puissances, est souvent conditionnée par des considérations économiques et stratégiques. Elle est offerte à ceux qui peuvent la payer, directement ou indirectement, et refusée à ceux qui n’ont pas les moyens de se l’offrir. C’est une démocratie à deux vitesses, où les principes humanistes cèdent le pas aux calculs cyniques.

Ma conscience me pousse à dénoncer cette hypocrisie. Comment pouvons-nous prétendre défendre la démocratie tout en fermant les yeux sur les injustices criantes qui privent des millions de personnes de leurs droits fondamentaux ? Comment pouvons-nous justifier le fait que certains pays soient sacrifiés sur l’autel des intérêts économiques et géopolitiques ? La démocratie ne devrait pas être un privilège réservé aux riches et aux puissants. Elle devrait être un droit inaliénable, accessible à tous, sans condition.

Il est temps de réfléchir à ce que signifie vraiment la démocratie. Est-elle simplement un outil de pouvoir, un moyen de contrôler et d’influencer, ou est-elle une valeur universelle qui doit être défendue et promue sans distinction de race, de religion ou de richesse ? Si nous croyons vraiment en la démocratie, alors nous devons agir pour qu’elle soit accessible à tous, et non pas seulement à ceux qui peuvent se l’offrir.

C’est ma conscience qui parle, et elle crie : la démocratie ne devrait pas avoir de prix.